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10/07/2019
Je pensais en connaître un peu plus sur la vie de Rudolph Noureev, danseur qui a marqué les ballets de l'opéra de Paris puisqu'ils lui font très souvent référence et sûrement aussi marqué ma maman qui en parlait avec des étoiles dans les yeux... Mais qui était réellement ce "Corbeau blanc" qui, en pleine guerre froide, ne pensait que danse, perfection du geste et plaisirs loin de toute donnée politique ?

Le scénario choisi de nous raconter son enfance quasiment sans parole avec des images proche du noir et blanc, sa formation plus ou moins difficile avec des professeurs qu'il prend en grippe tandis que d'autres le prennent sous leur aile, ses certitudes et son orgueil qui ne l'auraient jamais fait douter de ses capacités et des attentes que le public pourrait avoir, ...

Tout cela est montré d'une manière académique, le grand de folie qui devait animer ce danseur exceptionnel étant difficilement retranscrit à l'écran. La dernière partie avec le voyage de la troupe à Paris, sa rencontre avec la veuve du fils d'André Malraux et surtout la constante attention des services de sécurité russe qui voient d'un mauvais oeil ce type qui ne cadre pas avec l'idéal soviétique est plus intéressante. Elle tombe malheureusement dans les travers habituels des films "à l'allemande" qui donnent l'impression de nous refaire "La vie des autres" en moins bien.

La décision de Noureev, ses implications et la difficulté de vivre avec ce choix sont expédiées en 3 phrases à la fin du film. C'est dommage car c'est personnellement ce qui m'aurait le plus intéressé. J'aurais appris un peu plus sur la vie de ce danseur mais j'ai l'impression que le film passe à côté de beaucoup de choses. Évidemment, cela n'aurait donné que des hypothèses puisque Noureev est mort et que toute biographie faite a posteriori ne peut qu'être sujette à caution mais tout de même, le film manque de profondeur et enfile trop gentiment les situations pour ne pas provoquer d'ennui, les scènes de danses étant assez rares ce qui n'aide pas, pour les novices, à prendre pleinement conscience de l'aura de cet artiste.

Noureev était exceptionnel ? Ce film ne lui rend pas justice et il est largement passable... remarquez, avant la séance il y avait une bande-annonce pour un danseur passé des rues de Cuba au Royal Ballet de Londres, ça doit être la période des films de danse classique au cinéma donc je pourrais comparer :-p
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